LES GALAPAGOS // ISLA ISABELA





ISLA ISABELA DU 11 au 24 Octobre

Les 2 semaines sont passées si vite, qu'il était déjà l'heure de refaire nos sacs pour aller sur Isla Isabela. On été impatiente de découvrir un autre aspect des Galapagos et de bosser avec le señor Pedro, un Équatorien. 
Après 2h de bateau, en pleine mer, sans voir ni dauphins, ni orques, ni baleines, on est arrivées trempée à Isabela. Nota bene pour le futur, ne pas mettre de jeans dans le bateau, au risque de marcher comme un pingouin mouillé. 
Le señor Pedro nous attend avec son vélo, Sophie et moi, on se regarde, on redoute de marcher encore 30 min dans la fournaise avec nos sacs... En plus, je me suis tordue la cheville la veille en voulant faire ma maligne dans les rochers...  Et Sophie a commencé à avoir une inflammation du talon à force de marcher sur des sols irréguliers, de vrais bras cassés !
Finalement en guerrière qu'on est, on encaisse et on arrive à l'hostel. Pour notre première nuit, on aura une douche avec eau chaude, 2 lits confortable et une télévision ! 

    

  

  



Pour le reste, on dormira chez sa sœur dans la casa de Nico Loco au Puerto ou 20km plus hauts, à côté du volcan, dans la Finca près des cheveux. Des chevaux, le señor Pedro en a plus d'une dizaine, entre les adultes, les poulains, les chevaux qui ne sont pas à lui... Il y a du boulot ! 
Ces chevaux, accrochez-vous bien, mange entre autres de la papaye, et des oranges ! Ils en raffolent et ils se portent très bien ! Ils sont bien proportionnés, hyper musclés, ... Magnifique. 
Notre travail, les monter, leur donner de l'eau, de l'herbe fraîche, des papayes et passer du temps avec les poulains afin de les habitués à la présence humaine. Le boulot de rêve. Avec Sophie, on est sous le charme, c'est le paradis. 


  

  

  

  

  

  

  

  

  



  

Dans la Finca, on est seule avec nous-mêmes, entre chevaux, poules, vaches et chèvres. Au petit-déjeuner tu peux boire des litres d'orange fraîchement cueillit, manger des kilos de papaye et de bananes du jardin. On est en saison des pluies, mais pas un nuage en vu. Il fait chaud et le tank d'eau est vide. Pour donner à boire aux chevaux, on puise dans le tank de secours à l'aide de seau d'eau porté à la force de nos petits bras. 
Du coup pour nous, c'est pareil, pour se laver, tu prends le seau des poneys... Et pour boire, c'est le tank d'eau de pluie. On est les Robinsons Crusoé de la campagne. C'est un vrai problème, ici, quand tu ouvres le robinet, si tu as de la chance qu'il y ait de l'eau qui sorte, tu ne peux pas la boire. 
Le señor Pedro, qu'on a surnommé "El Maestro Loco", est un ancien Parc Ranger, a 50 ans cet homme passionné à pleins de projets plus titanesque les uns que les autres. Construire une Finca en bois, faire des sentiers de balade dans le parc national, peindre, entraîner ses chevaux pour les fameuses courses du mois de mars, les déparasiter, limer les sabots, les apprivoiser... Il se lève à 5h du mat' tous les jours et n'a pas 1 seconde à perdre. Malgré tout, il a pris le temps de nous emmener à la Cueva de Sucre, au Sierro Negro (volcan), au Pueblo... À cheval ! On a été voir les flamands rose, les bébés tortues, El Muro de las Lagrimas à vélo, on s'est levé aux aurores, on est rentrée de nuit... Au bout de 3 jours, on se couchait à 21h. 
Même avec nos problèmes de pieds, et de réveils, on suivait le rythme, cet homme transmet une énergie incroyable, tu es en perpétuel mouvement, tu repousses tes limites sans vraiment t'en rendre compte et tu adores. 


  



  

  

  



  

  

  

  



  

  

  



  



  

  

  

  

  

  



    

    



  

  

  



    

  v

J'ai eu l'occasion d'aller à la "caseria", la chasse au Chancho (sanglier sauvage) avec lui et le señor Hermès. On est partis à 5h du matin, on a marché dans le parc national, sur des sentiers qui n'en était pas vraiment, une balade incroyable où tu te frayes un passage à la machette. À 6h, les chiens avaient attrapé le Chancho, à 7h il était dépecé et emballé, à 8h on est rentré à la Finca avec nos 30kg de viande fraîche. J'ai participé à l'effort de guerre en portant la tête, qui pèse mine de rien. À 9h, Estella, la propriétaire de le Finca nous avait préparé un petit-dejeuner de champion : ChanchoYuca, Jus... À 10h avec Sophie, on allait couper de l'herbe à la machette pour les poulains. Ce jour-là, j'ai eu l'impression d'avoir plusieurs journées dans une seule.

    

    

Autant dire que ces 2 semaines sont passées à une vitesse encore plus incroyable. On n'a pas arrêté et pourtant, j'ai l'impression qu'on a eue qu'un aperçu. Je pense que ça vaut vraiment le coup de revenir et de rester plus longtemps. Partir chasser le Chancho sur plusieurs jours, marcher dans le cratère des volcans encore en activité, faire des courses à cheval... 
À Isabela, les femmes sont plus avec les enfants et en cuisine qu'à la chasse ou à cheval. Elles ont des enfants très tôt parfois à 12/13 ans alors forcément quand Sophie et moi, on arrive, les gens nous regardent comme des aliens. 

C'est la première fois depuis le voyage qu'il y a un endroit où je veux retourner. Parce que même en restant 1 mois, on a tellement de choses à apprendre et à découvrir et il reste un goût de reviens-y.
Il est venu le temps de partir, pour rejoindre la capitale : Quito. Au programme : taxi, bateau-taxi, bateau, bateau-taxi, taxi, bateau-taxi, bus, avion, taxi... Sur le trajet du bateau, on a vu des dauphins, et il pleuvait, ça doit être un signe. 


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